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Pepito (Cornélius) - T3 : Pepito T.3

couverture de l'album Pepito T.3

Série : Pepito (Cornélius)Tome : 3/3Éditeur : Cornélius

Auteur : Coloriste : Hugues Bernard, JL Capron, Rachel Duval

Collection : Pierre

Genres : Aventure

Public : De 3 à 15 ans

Prix : 26.50€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Pepito T.3

Le port de Rapallo connaît au XVIe siècle les incursions des barbaresques. Il est donc tout naturel que l’univers des marins et des pirates fascine Luciano Bottaro. Pepito naît en 1952. Il est vite adopté par l’éditeur français Sagédition, qui publie à partir de 1954 une revue éponyme. Combattant pour la justice, le corsaire commande le navire La Cacahuète et son équipage de matelots excentriques, amateurs de rhum et de tafia, de ducats et de doublons : le lieutenant Crochette, le Bosco Ventempoupe, La Merluche, Bec-de-Fer, Stockfish... Leurs aventures se déroulent dans des Caraïbes imaginaires, quelque part entre l’île de Pâques et Hispaniola, et plus précisément à Las Ananas, possession du roi Alonzo XXXIV, que dirige sa Ventripotence le gouverneur Hernandez de La Banane. Arborant le Jolly Roger, Pepito se montre fidèle à l’idéal libertaire des gentilshommes de fortune et ridiculise les ineptes représentants de l’autorité,...

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Le retour du retour

Sept ans depuis la sortie du second volume, en 2017… Cependant, l’attente en valait la peine, Pepito et sa bande de pirates sont donc de retour dans la collection Pierre de Cornélius, une belle occasion de redécouvrir les aventures du célèbre héros de Luciano Bottaro.

En avril 1952, dans les pages du mensuel Cuccioli puis Gaie Fantasie, deux magazines des éditions Alpe, Luciano Bottaro (1931 – 2006) créé le jeune Pepito, capitaine à la tête d’une bande de pirates, à bord de La Cacahuète, ennemi du gouverneur La Banane, qui dirige d’une poigne de fer l’île de Las Ananas. Dès 54, l’éditeur français, la Sage, traduit ces histoires et en 57, il est le premier à proposer un mensuel éponyme. Plus de 400 histoires vont alors se succéder, développant un univers farfelu autour d’une multitude de personnages hauts en couleur, parodiant allègrement le genre, y mêlant l’humour, l’aventure, le fantastique et l’action débridée.

Pépito T. 3

Pépito T. 3 © Cornélius

2012 – 2024 : trois volumes indispensables

Véritable succès populaire, les récits mettant en scène Pepito et ses amis vont enthousiasmer les lecteurs jusqu’en 1981, ne revenant que par intermittence, au gré des rééditions, des hommages divers. Il faudra attendre 2012 pour que les éditions Cornélius se lancent dans une sorte de Best of qui, faute de revenir sur les premières années du personnage, permet de redécouvrir ce drôle de héros dans une sélection de récits choisis plutôt inspirés et extrêmement bien édités.

En effet, l’éditeur propose un dossier introductif de David Amram particulièrement précis qui revient sur l’historique des publications, les principaux thèmes et la carrière de Bottaro. De plus, les planches bénéficient d’une restauration soignée et d’une remise en couleur très respectueuse du travail initial.

Il faut attendre 2017 pour voir arriver le second volume. La préface de Jean-Louis Gauffrey s’attarde alors sur la condition d’auteur de Bottaro et la considération que son éditeur porta à son travail et plus particulièrement ses planches originales.


Sans nouvelle depuis, l’annonce d’un troisième volume en ce mois d’avril a fait l’effet d’une bombe dans la petite communauté des fans de l’artiste. D’autant qu’en parallèle, depuis décembre dernier, les éditions Hachette/Disney proposent, au sein des Trésors de Picsou, une autre rétrospective consacrée au travail de Bottaro chez Disney, le tout accompagné, là-aussi, de quelques rédactionnels plutôt intéressants.

Retour vers le passé

Le phénomène patrimonial qui déferle dans les librairies depuis quelques années est propice à des redécouvertes inspirées comme ces volumes. C’est la période idéale pour mettre en avant des auteurs clés comme Bottaro, accompagné par de la comm qui contextualise, qui fournit les outils de compréhension en établissant des passerelles entre l’œuvre, l’artiste et l’histoire de la bande dessinée, plus globalement. Encore une fois, aujourd’hui, il est nécessaire de transmettre cette connaissance, de permettre à des générations présentes d’aborder le passé sans forcément tomber dans un réflexe nostalgique stérile.

Pépito T. 3 © Cornélius

Pépito T. 3 © Cornélius

Et c’est peut-être tout l’intérêt de ce troisième volume de Pepito qui insiste sur l’intemporalité de ces histoires, sur cette universalité bon enfant qui nous permet d’apprécier l’humour parfois naïf, mais d’une extrême fraîcheur, de ce héros atypique qui évolue dans un monde complètement irréel où les pirates croisent des sorcières, où les matelots se retrouvent en prison, plus blasés par l’aspect répétitif de tout ça que réellement par peur de la sanction, où le gouverneur, bête comme ses pieds, se rêve en Neron poète manquant de bruler Las Ananas… On sourit, parfois on rit franchement, on se prend au jeu de cet esprit libertaire, entre les mains de Pepito, Ventenpoupe, de tous les autres. Aucune limite, rien n’est impossible, les oiseaux peuvent devenir pirates, les poissons et les statues peuvent parler, les soldats, se transformer en géants…

Vivement la suite.

Si vous ne connaissez pas encore le travail de Luciano Bottaro, c’est le bon moment pour vous lancer.

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